La lumière de l'arbre », c'est une exposition et une lecture proposées par Camille Rozoy, présentées une première fois Le jeudi 12 Avril 2012 à la Villa Douce de Reims. Argument de l'exposition: Le fil d'or de mon travail depuis 10 ans, c'est une recherche lente et patiente du Corps de la Couleur, de ce qu'elle vient dire, ne pas dire, tenter de voiler, de la façon dont elle sert à détourner l'attention, à enrober ou au contraire à entrer dans la difficulté d'être. Pour l'exposition « la lumière de l'Arbre » c'est un souci de réunir mots et images en un seul mouvement qui m'a animée, ainsi que le désir que soient associées à ce projet voix et regard, que puisse aussi s'inscrire l'individualité de mon travail dans un collectif. La lumière de l'arbre c'est donc un projet à plusieurs voix, à plusieurs corps, à plusieurs entrées, une histoire et un parcours. Au départ, le projet, c'était de tenter une description de ce qui donne le désir de peindre. De saisir et de décrire au plus près ce processus qui amène à ce que le désir s'incarne du côté de l'image construite. Ça devait s'appeler l'enfant pinceau qui est le nom que je donne à l'un de mes personnages, un personnage central et récurrent. Et puis, en fait, dans l'écriture, ça m'a emmenée autre part (mais peut-être pas tant que ça) sur une histoire en amont et en même temps bien au-delà, sur la question de la transmission, la transmission de la lumière, qui ne va jamais sans ses parts d'ombre. C'est donc ce récit d'un parcours, de l'ombre à la lumière, un parcours de transmission entre ombre et lumière, mais aussi un parcours de couleurs, entre rose, bleu et blanc qui viennent montrer, combien, dans tout parcours, dans toute part d'ombre, il y est aussi, toujours question de répétition. On me pose souvent aussi la question de l'illustration. Je vis mon travail autrement que de l'ordre de l'illustration, pour moi mots et images ont deux vies totalement parallèles et peuvent se passer l'une de l'autre, l'image, loin d'illustrer le texte est ce qui vient en premier, ce sont deux manières différentes de dire et qui ont leur vie propre. C'est leur entremêlement que nous vous proposons ici, dans l'entremêlement de nos 4 voix, de nos 4 incarnations. Je dédie ce travail à MON PÈRE (mort dans l'arbre mais vivant pour toujours dans mon cœur) ainsi qu'à MA MÈRE (maison-chantier des mille couleurs chaleureuses) et à MA FILLE IRIS et à tous leurs avenirs et leurs rencontres .... ♥